SEAT Leon e-Hybrid : l’hybride rechargeable la moins chère du groupe Volkswagen, qui convainc par son autonomie et sa consommation de carburant.
La SEAT Leon est une alternative attrayante à la Volkswagen Golf et à l’Audi A3. Disponible avec presque la même gamme de moteurs que ses cousins allemands, la Leon dispose également d’une version hybride rechargeable de 204 ch.
La SEAT Leon e-Hybrid est la version la plus puissante de la marque et la moins chère des hybrides rechargeables du groupe Volkswagen. Avec un design très réussi, un très bon intérieur et un équipement complet, la Leon remplit toutes les conditions pour être un best-seller.
Avec 204 ch et 350 Nm, l’e-Hybrid est également la version la plus puissante de la SEAT Leon (la version 245 ch est exclusive à la CUPRA), ce qui promet des performances intéressantes.
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Le moins cher des PHEV du groupe Volkswagen
La Leon e-Hybrid n’est disponible qu’avec les niveaux de finition les plus élevés de la gamme. Elle débute à 31 960 euros avec la finition Xcellence, qui est déjà assez bien équipée (écran tactile, services connectés Seat Connect, Android Auto et Apple Car Play) et à laquelle il ne manque que le Pack Dynamic & Comfort (770 euros), avec sa direction dynamique et ses amortisseurs adaptatifs DCC, et le Pack Safe & Driving L (700 euros), qui ajoute le régulateur de vitesse actif et l’alerte de trafic transversal arrière.
La version FR, que nous avons testée ici, débute à 33 450 euros et se caractérise avant tout par des éléments esthétiques qui se veulent plus sportifs. Parmi les options, la plus notable est sans doute le pack Safe & Driving XL (910 euros) qui comprend, entre autres, le régulateur de vitesse adaptatif avec maintien actif de la trajectoire et fonction start&stop dans les embouteillages (système ADAS semi-autonome de niveau 2), ainsi que l’alerte de trafic transversal arrière. Les airbags latéraux arrière et l’airbag genoux avant sont également en option (340 euros).
Des jantes usinées de 18 pouces avec des pneus 225/40 R18 sont en option (670 euros).
A l’avant, la Leon e-Hybrid a peu de rivaux. La Volkswagen Golf eHybrid de 204 ch est proposée à partir de 41 820 euros et l’Audi A3 Sportback 40 TFSIe équipée du même système à partir de 42 450 euros. Dans le groupe Volkswagen, seule la Skoda Octavia offre un meilleur prix, puisqu’elle démarre à 34 000 euros et est une voiture beaucoup plus grande (4,69 m contre 4,37 m pour la Leon).
En dehors du groupe allemand, la Mercedes A 250e, l’une des meilleures compactes hybrides rechargeables du marché, débute à 41 000 euros. Au final, seules la Peugeot 308 hybride de 180 ch et l’Opel Astra PHEV de 180 ch se retrouvent dans la même catégorie de prix (respectivement 34 250 euros et 32 100 euros). La Renault Megane E-Tech débute à 31 960 euros, mais avec un groupe motopropulseur de seulement 160 ch et dans une voiture qui date de 2016.
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Un intérieur spacieux et un écran pour tout contrôler
A bord de la Leon e-Hybrid, rien ne diffère des autres Leon en termes d’habitabilité et de présentation. La qualité perçue de l’intérieur est en effet très bonne, à l’exception des plastiques qui habillent le tunnel central ou les poignées de porte. Sinon, les plastiques sont parfaitement fermes et souples.
Le tableau de bord numérique est personnalisable, bien que certaines interfaces soient plus originales que réellement lisibles. L’écran tactile de 10 pouces avec des pages d’accueil personnalisables comprend certains écrans avec des fonctions spécifiques à l’hybride, comme la gestion de la batterie, les statistiques de consommation de la batterie et les flux d’énergie.
Sièges du crossover SEAT Hybride
La position de conduite est excellente. Et l’ergonomie serait parfaite si la plupart des commandes ne se trouvaient pas sur l’écran tactile. Du moins, les plus courantes peuvent également être commandées par le volant multifonction.
L’habitabilité est l’une des meilleures de la catégorie, surtout pour les passagers arrière. L’espace pour les jambes des passagers arrière est l’un des points forts de la voiture, grâce à un empattement généreux.
Le seul domaine dans lequel l’e-Hybrid se distingue du reste de la gamme est le volume du coffre. Le coffre a été amputé de 110 litres. En effet, le réservoir de carburant occupe ce qui, dans le reste de la gamme, est le double fond du coffre, puisque la batterie se trouve sous la banquette arrière (où se trouve normalement le réservoir de carburant).
Ainsi, la Leon e-Hybrid doit se contenter de 270 litres, ce qui est inférieur à celui d’une SEAT Ibiza (355 litres). En pratique, le coffre est encore plus petit, car il n’y a pas de double plancher pour ranger les câbles de charge. Et ils ne sont pas petits.
Basée sur la plateforme MQB Evo, comme l’Audi A3 40 TFSie, la Leon e-Hybrid est équipée d’un quatre cylindres 1,4 litre turbo de 150 ch et d’un moteur électrique de 85 kW (115 ch) pour une puissance totale de 204 ch et un couple maximal de 350 Nm.
Moteur du crossover SEAT Hybride
Ce système est associé exclusivement à une transmission automatique DSG à 6 rapports et à une batterie lithium-ion d’une capacité brute de 13 kWh (10,4 kWh utilisables). La batterie peut être chargée en 5 heures à une puissance de 2,3 kW et en 3h33 min à une puissance de 3,6 kW. Il s’agit essentiellement du même système que celui qui équipe les autres PHEV du groupe.
Le partage du matériel s’étend au-delà de la plate-forme et du système hybride. La Leon e-Hybrid est dotée d’une suspension avant à jambes McPherson et d’une suspension arrière multibras. C’est la seule Leon de la gamme SEAT à disposer d’une suspension aussi complète, similaire à celle qui équipe la gamme CUPRA de la Leon. Chez SEAT, le reste de la gamme Leon “se contente” d’une suspension arrière à poutre de torsion.
Cela en fait-il une voiture de sport ? Pas du tout. En fait, cette disposition des suspensions est due à la présence du réservoir de carburant, situé sous le coffre, la batterie se trouvant sous les sièges arrière. Dans tous les cas, cela contribue à en faire un excellent compact, un appareil polyvalent pour tous les goûts.
En tant que telle, la Leon est très efficace dans les virages, avec une bonne adhérence du train avant et une direction assez précise – plus que ce que l’on peut attendre d’une hybride rechargeable, en tout cas.
Le poids supplémentaire du système hybride (la batterie seule pèse déjà 135 kg) se fait sentir dans les virages serrés, avec un mouvement de roulis accru et des appuis très prononcés, les amortisseurs pouvant toucher le fond à plus d’une reprise. En bref, pour ceux qui aiment conduire, c’est une voiture efficace et noble sans, bien sûr, être vraiment sportive.
Et si vous recherchez une voiture confortable, vous trouverez dans la Leon e-Hybrid une voiture où le confort a également été pris en compte. La suspension filtre efficacement la plupart des imperfections de la route, qu’il s’agisse des joints de dilatation des ponts ou des petits nids-de-poule.
En revanche, à très basse vitesse (moins de 20 ou 30 km/h), les mouvements de caisse et l’amortissement deviennent plus défectueux, notamment au niveau de l’essieu arrière. Dans le fond, c’était presque prévisible, étant donné tout le poids supplémentaire que l’essieu arrière doit supporter.
Sur les routes rapides, la voiture fait preuve de prestance et de stabilité, mais en mettant l’accent sur le confort de conduite. La suspension filtre presque tout et le silence à bord est assez bon. Même lorsque le moteur à essence se met en marche, il n’est pas particulièrement bruyant, bien qu’il soit perceptible en cas de forte accélération.
En matière d’accélération, l’assistance du moteur électrique permet à la Leon e-Hybrid FR d’accélérer de 0 à 100 km/h en 7,5 secondes. Ce temps est proche de celui d’une CUPRA Formentor de 190 ch avec boîte DSG (7,1 s). Oui, le moteur électrique contribue à améliorer l’accélération, mais en même temps, le poids supplémentaire l’empêche de battre le temps d’une voiture non hybride, comme la Formentor.
Cette hybride pèse 1 614 kg, tandis qu’une Leon eTSI (label ECO) de 150 ch ne pèse que 1 361 kg. Elle n’a pas non plus un meilleur temps que d’autres hybrides rechargeables similaires. Par exemple, la Mercedes A 250e de 218 ch exécute le 0-100 km/h en 6,6 secondes.
Cependant, la Leon e-Hybrid se rachète dans l’exercice 80-120 km/h, plus important lorsqu’il s’agit de dépasser que l’éternel 0-100 km/h. Ainsi, la Leon e-Hybrid n’a besoin que de 4,5 secondes pour passer de 80 à 120 km/h. La Mercedes A 250e a eu besoin de 5,7 s pour le même exercice dans notre test.
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Autonomie et consommation de carburant
La Leon e-Hybrid est spacieuse, confortable, précise (sans être sportive) et rapide quand il le faut. La seule chose qui reste à voir est son efficacité, qui est la principale raison d’être d’un hybride rechargeable.
La première chose qui manque est un bouton pour passer du mode hybride au mode électrique. Comme tout est contrôlé par l’écran multimédia, vous devrez naviguer dans les différents menus du système multimédia si vous voulez choisir entre la conduite électrique ou hybride, puis revenir en arrière si, imbécile, je change d’avis. Pas très pratique, non.
Se passer des boutons permet d’économiser quelques centimes, ou quelques euros, par voiture. Mais cacher la fonction dans les différents menus, au lieu de mettre un raccourci sur l’écran principal, comme c’est le cas pour la climatisation par exemple, c’est une façon de dire au conducteur : ” A quoi ça sert de toucher ? Laissez-le en Auto, vous ne savez pas”.
Dans tous les cas, en mode électrique, les 116 ch et 330 Nm du moteur électrique permettent à la Leon de se déplacer avec vivacité dans le trafic et sur la route. Selon le mode de conduite, qui va d’Eco à Sport, le freinage par récupération varie de presque inexistant à très puissant, au point qu’il est possible, avec un peu d’anticipation, de conduire avec la seule pédale d’accélérateur.
SEAT annonce une autonomie allant jusqu’à 66 km en mode électrique (cycle WLTP). En réalité, la voiture est homologuée avec une autonomie de 60 à 66 km. Cela correspond finalement à l’autonomie obtenue en mode 100% électrique de 56 km. Avec une batterie pleine et si le mode hybride est sélectionné, la batterie peut durer près de 100 km, ce qui améliore considérablement la consommation de carburant, avec une autonomie inférieure à 4 l/100 km.
Une fois épuisée, la consommation sera très sensible à notre style de conduite. Lors du test, notre moyenne finale était de 6,8 l/100 km, avec des pointes à 8,5 l/100 km et des creux à 5,7 l/100 km. Il s’agit d’une consommation gérable puisque, en théorie, la batterie est censée être rechargée tous les jours à la maison ou au travail, et le moteur à essence n’est utilisé que sur les longs trajets.
A cet égard, une puissance de charge légèrement supérieure fait défaut, de sorte qu’il peut également être rechargé de temps en temps sur les longs trajets, par exemple lors d’un arrêt pour le déjeuner. La Leon e-Hybrid accepte un maximum de 3,6 kW, ce qui nécessite plus de trois heures et demie pour recharger la batterie. Si la voiture acceptait jusqu’à 7,4 kW, 80 % de sa batterie pourrait être rechargée en 20 minutes, soit le temps d’une pause-café.